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Au pied du versant nord du chemin des Dames, au milieu d'un site mystique, s'élèvent les ruines de l'abbaye de Vauclair Quand des moines bâtissaient une abbaye, ils ne poursuivaient qu’un but : offrir une solution architecturale aux exigences de prière, de travail et de vie communautaire, auxquelles ils avaient voué leur vie, selon une Règle religieuse qui était le plus souvent, en Occident, la Règle dite de Saint Benoît. Le Corbusier a pu écrire : "La maison, c’est l’écrin de la vie". De même, un monastère n’est rien d’autre que l’écrin de la vie d’une communauté de moines, avec ses exigences propres. Chaque pierre, chaque mur, chaque tracé architectural n’ont de sens et ne peuvent se comprendre qu’en fonction de l’existence quotidienne d’une communauté monastique. Aussi les dispositions essentielles du plan d’une abbaye demeurent-elles identiques au cours des âges. Ce qui est propre aux moines cisterciens, c’est un certain style de grande simplicité et de pauvreté qui découle de leur spiritualité contemplative. Depuis 3000 ans au moins, des hommes ont vécu dans ce site. Hier encore, avant les fouilles, nous l’ignorions. Du long passé de Vauclair, nous savions peu de choses sûres. L’histoire de l’abbaye, depuis le XIIè siècle, n’avait jamais été faite. Quant à celle du site, habité au moins depuis l’âge du Fer, elle était entièrement connue avant les fouilles en cours. « Une ruine n’est belle que parce qu’elle a été habitée » a écrit un grand architecte d’aujourd’hui. Pour éclairer quelque peu une visite de Vauclair, nous aimerions rappeler quelques faits majeurs de l’histoire de l’abbaye et faire surgir quelques personnages illustres qui habitèrent en ces lieux.
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