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Porterie

En arrivant à Vauclair,  le visiteur aperçoit d'abord les ruines du bâtiment de la Porterie, récemment dégagé et fouillé. On y voit, à gauche et à droite de la voie d'accès, des salles avec d'anciennes cheminées. Dans celle de gauche subsistent encore des bancs de pierre adossés au mur. Sans doute, était-ce là que se distribuaient les aumônes aux pauvres.
En réalité, les ruines actuelles sont celles d'un bâtiment plus tardifs (XVIe siècle) qui était intact en 1914 et qui orné d'un beau portail d'entrée construit en 1695 par l'abbé Louis Brulard. La présentation des vestiges découverts au cours des fouilles mettra en valeur les tracés beaucoup plus vastes des premiers bâtiments du XIIIe siècle.
Plusieurs puits anciens et des caves ont été découverts dans ce secteur, avec une quantité importante de poteries anciennes. 
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Puits gaulois

De même, les chercheurs y ont mis au jour un four de potier gaulois et un remarquable puits gaulois du premier siècle, au fond duquel a été découvert un beau chaudron en bronze.
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Eglise Paroissiale Saint-Martin

Ayant franchi la porterie, le visiteur peut découvrir, à gauche, au ras du sol, les fondations de l'ancienne église paroissiale Saint-Martin qui fut desservie par les moines jusqu'à la Révolution Française. Les multiples sépultures de l'ancien cimetière paroissial enserrent les vestiges du sanctuaire disparu. Ce dernier était une petite église gothique, avec abside arrondie et de puissants contreforts.
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Bas-fourneaux gaulois

Entre les fondations de l'église Saint-Martin et les ruines très visibles du colombier, les recherches ont mis au jour les restes d'une série de petits ateliers gaulois de métallurgie (bas-fourneaux de fer et de bronze).
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Le colombier

Quant il arrive à Vauclair, le visiteur est souvent intrigué par les restes meurtris d’une tour octogonale, avec un revêtement de briques rouges, qui se dressent, à gauche, au-delà de la porterie. Il s’agit de l’ancien colombier de l’abbaye. On sait qu’il s’agissait là d’un droit féodal et que ce bâtiment, que l’on trouve à l’entrée des abbayes et des châteaux, était surtout un symbole seigneurial.
 
Le type de construction de Vauclair, avec sa parure de briques rouges, est assez rare dans le Laonnois et le Soissonnais. Un type identique subsiste, intact, à Laon : le colombier des évêques. Comme celui de Vauclair, il remonte au XVIIè siècle.
 
Dans la longue histoire de Vauclair, le colombier actuel n’est donc qu’un témoin récent. L’histoire l’a pourtant durement balafré de sa griffe meurtrière. Ce sont surtout les tirs d’artillerie des violents combats du Chemin des Dames, en 1917, qui ont fait de l’élégante construction de jadis une silhouette bien meurtrie. Mais d’autres blessures se lisent fort bien sur la corniche de pierre : les traces visibles des mousqueteries « espagnols » du XVIIè siècle. Sans doute, comme dans les églises fortifiées de la Thiérache, les habitants s’étaient-ils réfugiés alors, dans cette solide tour, pour se défendre des incursions des bandes espagnoles ou navarraises.
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Hôtellerie

Un monastère médiéval possédait toujours une hôtellerie et un quartier des hôtes. En effets, les lieux dits "réguliers" étaient uniquement réservés aux moines, spécialement dans un ordre aussi rigoureux que celui de Cîteaux. Il fallait dès lors qu'une partie du monastère serve de lieu d'accueil et de logement pour les hôtes de passage.
A Vauclair, le quartier des hôtes occupait tout l'espace situé entre les vestiges de la Porterie et le bâtiment des Convers. Cette hôtellerie possédait un équipement propre avec cuisine, réfectoire et chambres d'hôtes.
Les fouilles ont permis de mettre au jour les nombreux bâtiments qui, au cours des siècle, ont rempli ces fonctions d'accueil. Outre les salles de séjour et de logement, on y a découvert les foyers de cuisines, un vivier et une glacière servant à conserver la glace recueillie durant l'hiver.
C'est dans ce quartier des hôtes que fut découvert en 1973 un trésor monétaire de 4200 pièces de monnaie des XVIe et XVIIe siècles.
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Le bâtiment des convers

En progressant vers les ruines du monastère, le visiteur aperçoit d'abord à sa droite les vestiges encore imposants de l'immense bâtiment des frères convers. Intact et sous toit en 1914, il était alors l'un des plus beaux du genre et des mieux conservés.
Construit dans la première moitié du XIIIe siècle, il ne mesure pas moins de 70 mètres de long sur 15 de large. Les murs étaient épaulés par de puissants contreforts à trois ressauts, réunis au sommet par des arcs en plein cintre, comme c"est le cas au bâtiment des convers des abbayes de Clairvaux et de longpont.
Au rez-de-chaussée se trouvait, dans la partie nord, le grand cellier ou magasin d'approvisionnement du monastère. Il est divisé en deux nefs de sept travées, voûtées d'ogives retombant sur une rangée de six colonnes trapues aux chapiteaux très simples, Au sud du cellier, séparé par un passage dont une des voûtes subsiste encore, on découvre le réfectoire des convers. Comme le cellier, il est divisé en deux nefs de six travées couvertes également d'ogives reposant sur cinq colonnes, dont les chapiteaux sont plus ornés que ceux du cellier.
Aujourd'hui encore, cet alignement de colonnes garde belle allure et présente un beau témoignage d'art cistercien du XIIIe siècle.
A l'étage de ce bâtiment, sur toute la longueur, se trouvait le dortoir des convers, divisé en deux nefs de quatorze travées, avec rangée de treize colonnes recevant la retombée des voûtes sur croisées d'ogives.
Dans la dixième travée, à partir du Nord, un escalier descendait directement dans l'espace appelé "ruelle des convers".
On notera qu'en 1914, ce superbe édifice avait encore une magnifique charpente en bois de châtaignier, dont la maquette est exposée à Vauclair.

 

Les frères convers

Qu'étaient donc ces frères convers qui habitaient dans cette aile ? Pour les aider dans leurs travaux et leur permettre d'être à l'église pour les longs offices de nuit et pour ceux qui les appelaient encore au choeur sept fois le jour, les moines cisterciens s'étaient adjoint des frères convers (ou frères lais) qui, au moyen-âge, étaient pour la plupart des illettrés, d'humble origine. Les frères convers menaient une vie différente de celle des moines. Leur office, composé de Pater, d'Ave et de Credo, était beaucoup moins long, ce qui leur donnait le temps de se livrer à la culture des champs, à l'élevage des troupeaux comme aussi aux divers métiers nécessaires à la vie d'une communauté en économie fermée : boulanger, meunier, forgeron, maçon, bûcheron, cordonnier, etc.
Ce sont aussi les frères convers qui exploitaient les célèbres "granges" cisterciennes. Sous ce nom, on désignait les centres d'exploitation agricole qui pouvaient se trouver en des régions parfois très éloignées du monastère.
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Les pressoirs

Avant d'arriver aux ruines du bâtiment des Convers, le visiteur pourra remarquer les fondations d'un mur assez épais qui enclôt un espace important devant le mur ouest du cellier. Une citerne à moitié voûtée est encastrée dans la partie sud de ce mur. Il s'agit de l'emplacement des anciens pressoirs monastiques. Les fouilles ont permis d'y découvrir les vestiges bien conservés d'un grand pressoir à quatre bras verticaux dont les bases étaient bloquées par un jeu d'importantes poutres de chêne remarquablement agencées.
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Le cloître

Comme il a été récemment recouvert de gravier, le tracé exact du cloître du XIIl° siècle apparaît très clairement aux yeux du visiteur. Le cloître antérieur du XII° siècle, qui épousait une partie des galeries nord et est du cloître actuel, était plus restreint, à l’échelle des premiers monastères cisterciens du Xlle siècle, beaucoup plus simples que ceux qui prirent leur place, un siècle plus tard, après la grande réussite cistercienne. Au visiteur qui arpente actuellement les anciennes galeries du cloître, rappelons qu’un certain nombre de seigneurs et d’anciens abbés reposent toujours à cet endroit. C’était une coutume d’inhumer dans les galeries du cloître ceux qui confiaient leur dépouille funèbre à la prière des moines.
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Galerie de la collation

La galerie nord qui longe l'emplacement de l'église, était appelée jadis galerie de la collation. C'est là que se faisait, chez les cisterciens, la lecture commune pour laquelle la communauté se rassemblait, le soir, avant d'entrer à l'église pour commencer l'office des complies. Cette lecture était généralement tirée des Collationes (ou Conférences) de Cassien. Comme elle suivait de près le repas du soir, très frugal pendant la majeure partie de l'année, on en vint peu à peu à donner à ce repas le nom de collation, qui fini par passer dans le langage courant.
C'est là aussi que tous les samedis, avant Complies, deux moines lavaient les pieds de leur frères, au cours de la cérémonie du "Mandatum", premier mot de l'antienne qu'on chantait à cette occasion : "Mandatum novum do vobis" (Je vous donne un commandement nouveau). Ce sont les paroles du Seigneur, au soir du Jeudi Saint, quand il lava les pieds des disciples, en signe d'humilité et de service fraternel.
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Salle du chapitre

Quand il se trouve dans le cloître et qu'il tourne le dos au bâtiment des convers, le visiteur se trouve en face du bâtiments des moines, avec la remarquable façade de la salle du chapitre. Cette dernière comporte notamment un véritable portail en tiers-point, à trois voussures reposant sur des colonnettes aux chapiteaux finement sculptés. A droite et à gauche, deux fenêtres identiques possèdent une arcade en plein cintre. Ce mélange harmonieux de formes romanes et gothiques est assez typique de cet art de transition auquel appartiennent beaucoup de constructions cisterciennes de la première moitié du XIIIe siècle.
Intacte encore en 1914, cette salle était couverte de six voûtes d'ogives reposant, au centre, sur deux colonnes trapues aux chapiteaux très simples, et, le long des murs, sur d'élégants culots côtelés.
A l'Est, la lumière pénétrait par trois grandes fenêtres en tiers-point, refaites au XIVe siècle.
Le visiteur qui contemple cet émouvant vestige doit savoir que la salle du chapitre jouait un rôle important dans la vie d'une communauté monastique dont elle était, en quelque sorte, la salle de famille. A l'intérieur, deux ou trois rangs de gradins permettaient aux moines de se rassembler pour entendre, chaque matin, un chapitre de la règle de Saint Benoît (d'où le nom de salle du chapitre ou salle capitulaire) et les instructions de l'abbé du monastère. C'est dans cette salle que se prenaient les décisions importantes : élection d'un abbé, votes divers, etc. C'est là que les novices prenaient l'habit religieux.
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Sépultures des abbés

C'est aussi dans cette salle du chapitre qu'à partir du XIIIe siècle, on inhuma les abbés. Ainsi à Vauclair, l'emplacement du caveau des abbés est marqué par une bande de fin gravier blanc. on y remarque aussi une ancienne tombe d'abbé avec coffrage de pierre.
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Parloir

A droite de la salle du chapitre, on trouve une petite salle appelée "parloir". C'est là que se faisait jadis la distribution quotidienne du travail, par le prieur du monastère. Ensuite, sous une remarquable porte sculptée d'allure monumentale et qui date du XIVe siècle, on peut voir l'emplacement de l'escalier qui montait au dortoir des moines, situé au premier étage de ce bâtiment. Dans le petit réduit qui se trouve sous l'emplacement de l'ancien escalier, on peut admirer un superbe spécimen de culot cistercien du XIIIe siècle qui a conservé un état de fraîcheur étonnant. Là se trouvait jadis la prison réservée aux moines coupables. On peut y remarquer la trace des barreaux à la fenêtre.
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Salle des moines
A l’extrémité sud de l’aile des moines, le visiteur aperçoit l’ancienne salle des moines dégagée récemment et qui attend une réfection urgente. Dans cette salle, au plan strictement semblable à celui de la salle du chapitre, les moines se livraient, sur un pupitre individuel, à certains travaux intellectuels. C’est là aussi qu’étaient compulsés les remarquables manuscrits de l’ancienne bibliothèque monastique de Vauclair.
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Galerie sud et pierres taillées

En principe, dans le plan habituel d’un monastère cistercien, on trouve, le long de la galerie sud, l’aile du réfectoire. Ce dernier, perpendiculaire à la galerie du cloître, est encadré à l’Est par le chauffoir et à l’Ouest par la cuisine. Les fouilles ont révélé que, pour le monastère du Xllle~ siècle, ces bâtiments traditionnels n’ont jamais existé à Vauclair, à cet endroit. Il y avait là simplement une galerie du cloître. On peut y voir aujourd’hui, un peu en retrait, une magnifique collection de pierres taillées provenant des bâtiments détruits. Au cours de l’été 1971, le Groupe "Sources", secondé par le 21e~ R.I.M.A. du camp de Sissonne, a recueilli dans les fourrés voisins tous ces chapiteaux, culots, clefs-de-voûte, etc., qui avaient été abandonnés à cet endroit, à la suite des destructions de la guerre 1914-18 et qui étaient inaccessibles aux visiteurs.
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Sacristie et armarium

En revenant sur ses pas et en repassant devant la façade de la salle du chapitre, le visiteur pénètre dans une petite salle encore voûtée d'ogives : c"est l'ancienne sacristie, précédée de l'armarium, c'est-à-dire du local où on rangeait les manuscrits liturgiques et ceux qui servaient à la lecture (lectio divina) des moines.
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Eglise du XIIIe siècle

De la sacristie, le visiteur accède par un petit escalier à l'emplacement du choeur et du transept de la grande église du XIIIe siècle. De ce vaste édifice, il ne reste que de pauvres vestiges, au ras du sol, notamment les départs des colonnes et de la base d'une chapelle rayonnante. Cette seconde église cistercienne du XIIIe siècle était une véritable cathédrale au chevet immense, avec déambulatoire et chapelle rayonnantes. La transept avait la même largeur que celui de la cathédrale de Soissons. Une lithographie de 1821 nous en montre des restes encore très importants qui disparurent avant 1914.
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La croix en fer forgé

A l'emplacement de l'ancien maître-autel, un support en maçonnerie a été bâti pour supporter une grande croix en fer forgé. Cette belle réalisation est l'oeuvre d'un ferronnier d'art de Berrieux (Aisne) : Philippe Forletta, qui l"exécuta gracieusement en plus de son travail quotidien. Forgée sur le modèle des anciennes croix du Laonnois, elle est un bel exemple de la permanence des formes artisanales.
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Eglise du XIIe siècle

En même temps que les vestiges de la seconde église cistercienne, le visiteur peut découvrir, dessiné dans l'appareil originel, au ras du sol, le tracé exact de la première église cistercienne du temps de saint Bernard, telle qu'elle a été découverte par les fouilles de 1966 et 1967. Il s'agit d'un plan bernardin très rigoureux, avec un chevet plat, un très petit choeur, deux petites chapelles sur chaque côté du transfert et une nef étroite, de neuf travées indiquées par les bases des huit piliers. C'est là, dans cet espace simple et réduit du premier sanctuaire, que furent célébrés les premiers offices des premiers moines envoyés par saint Bernard.
Dans ces deux églises comme à leur chevet se trouvent de multiples sépultures de bienfaiteurs et de moines.
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Le cimetière des moines

C'est une coutume cistercienne que de placer au chevet même de l'église le cimetière des moines. Parfois, il déborde un peu le long du mur nord de l'église. C'est le cas à Vauclair où les fouilles ont mis au jour de nombreuses sépultures de moines à ces endroits. Toutes ont été faites selon le rite cistercien : les corps des moines sont inhumés, en pleine terre, sans cercueil, le pieds allongé vers l'est, dans l'axe même du sanctuaire.
Rappelons au visiteur qui se promène à cet endroit que là reposent tous ceux qui furent les véritables bâtisseurs et promoteurs de Vauclair : la grande foule anonyme des moines qui sont venus en ce lieu, chercher Dieu et lui vouer leur vie.
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La salle d'exposition

Du chevet de l'église, le visiteur est vivement invité à visiter la petite exposition provisoire des fouilles de Vauclair. Humble et modeste réalisation destinée à faire partager au public quelques-unes des richesses de ce long et riche passé.
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Plan de L'Abbaye de Vauclair

Plan  Abbaye Vauclair

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