Le jardin
 

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Le jardin de plantes médicinales

Il existe un livre du Père Courtois concernant les plantes médicinales. Pour tous renseignements :
OFFICE DE TOURISME Place du parvis de la Cathédrale, Hôtel-Dieu 02000 LAON tel : (33) 03 23 20 28 62 - Fax (33) 03 23 20 68 11 -  e.mail : info@tourisme-paysdelaon.com

 

A l’Est de la salle des moines, les fouilles ont permis de mettre au jour les fondations des anciennes infirmeries monastiques. C’est l’emplacement traditionnel de ces bâtiments qui jouaient un rôle important. Ils ne servaient pas seulement au soin des malades mais à la vie quotidienne des moines âgés qui ne suivaient plus le régime régulier. La tradition a gardé le souvenir de l’ancienne apothicairerie monastique de Vauclair et de son jardin des plantes. Pour marquer cet emplacement et perpétuer ce souvenir, le Groupe "Sources" y a implanté en 1976 un jardin de plantes médicinales accessible aux visiteurs. La disposition en damier est conforme aux plans des premiers jardins monastiques, tel que celui de l’abbaye de Saint-Gall au IX’ siècle.
A l’heure actuelle, ce jardin regroupe 400 espèces de plantes médicinales
 
Les spécialistes le considèrent comme l’un des plus riches de France.
A l’occasion de cette exposition, il importe de rappeler les principaux artisans de cette réalisation.
A l’origine, deux personnes ont joué un rôle capital pour le choix des plantes.
Il s’agit de Fabienne et Odet Ballot. Leur connaissance de la phytothérapie et de la flore du Laonnois nous ont été d’un secours irremplaçable.
 Sur le terrain même, les premiers tracés du jardin et sa conception sont l’œuvre de Roger Marcq, secondé par Cyrille Laseux. Tous deux sont de Chermizy. On leur doit la plantation et l’entretien des espèces et la réalisation des dalles.
A leur suite, Michel Bourdon poursuivit le même travail, aidé par Bernard Dupuy. Aujourd’hui Jean Perdreaux et Gilles Bourdon ont pris le relais.
Dans le village des deux sœurs Odette et Fabienne Ballot, Monsieur Ribour continue l’indispensable travail de découverte d’espèces manquantes et de conseils d’ordre technique.

Les bonnes herbes du Père Courtois

Angélique (herbe du Saint Esprit) : apéritive, carminative, stomachique.
Armoise (tabac de Saint Pierre) : anti-spasmodique, fébrifuge, vermifue.
Bardane (oreille de Génat, gratteron) : antidiabétique, antiseptique.
Bourdaine (nerprun noir, aulne noir) : cholagogue, laxative.Angélique ARCHANGELICA
Chardon Marie (chardon de Notre-Dame, artichaut sauvage) : cholagogue, diurétique, hypertenseur.
Cynoglosse (langue de chien, herbe d’Antal) : astringente, calmante.
Eglantier (rosier sauvage, rosier des chiens) : antiscorbutique, laxatif.
Fumeterre (fiel de terre, pisse-sang, herbe à la veuve) : régulateur du foie, diurétique, stomachique.
Géranium Robert (herbe à Robert, herbe rouge, géranion) : astringent, hémostatique.
Lierre terrestre (herbe de Saint Jean, rondotte) :pectoral tonique, vulnéraire........ 

Nos vieux remèdes de Vauclair

  Simples conseils indispensables pour l’usage des plantes médicinales

  Point de départ élémentaire : ne pas vous tromper de plante !

 N’hésitez pas à demander conseil à quelqu’un de compétent. Mais surtout… venez voir la plante choisie dans le jardin de Vauclair et renseignez-vous sur place. Aucune image ni photo ne peut remplacer la vue directe de la plante que l’on cherche. Une simple visite à Vauclair ne vous coûte absolument rien et vous offrira l’occasion d’une belle promenade dans un site ravissant.

  Faut-il prendre une plante fraîche ou une plante séchée ?

  L’idéal, c’est souvent d’utiliser la plante fraîche, avec toute la vigueur de ses principes actifs. Mais cela n’est guère possible durant la majeure partie de l’année. Il faut donc conserver les plantes en les séchant. Voici donc quelques conseils à ce sujet :

  Il faut cueillir les plantes au bon moment c’est à dire :

1-     au début de la floraison
2-     vers la fin de la matinée
3-     par temps sec
4-     dans un endroit non pollué (surtout dans les savarts, friches, bois, espaces non traités et séparés des zones traités).

  La plupart du temps, on utilise les fleurs et les feuilles. Les conseils ci-dessus sont alors indispensables.

Mais quand il s’agit d’utiliser les racines, il faut procéder autrement : il vaut mieux les cueillir au soir d’une journée et plutôt l’automne.

Pour la bonne conservation, un bon séchage est capital. L’idéal, une fois cueillies, c’est d’allonger les plantes horizontalement sur un linge ou un papier, en évitant de les entasser. En effet, si l’on pend les plantes, on risque de perdre les graines et les fragments de fleurs qui tombent par terre. L’endroit choisi doit être sec et bien aéré. Il faut aussi remuer les plantes de temps en temps.

Le séchage achevé, il faut conserver les plantes dans des bocaux  biens fermés, en appliquant aussitôt sur chaque bocal une étiquette indiquant la plante et l’année. Une fois sèches, certaines plantes se ressemblent aux yeux d’un novice en la matière. Avant de mettre en bocal, on peut hacher les plantes pour en faciliter l’usage.

 


 
Les méthodes d’utilisation qui vous sont préconiser se liment à quelques usages simples : infusions, décoctions, inhalations, ou baume. Il nous faut les expliquer brièvement.
 
INFUSION 

 

On verse de l’eau bouillante sur la quantité de plante précisée dans chaque recette. On couvre le récipient et on laisse infuser  le temps indiqué pour chaque remède. En général, pour les fleurs et les feuilles, il suffit de 10 à 15 minutes.
Evitez d’infuser dans du métal mais plutôt dans un récipient en grès, porcelaine ou faïence. Il s’agit de la tisane classique.

 

DECOCTION
 
On place les doses de plantes dans un récipient (de préférence une casserole), dans ce cas rempli d’eau froide et l’on fait bouillir le temps indiqué pour le remède en question. On utilise surtout la décoction pour les racines ou les écorces, ou des partie de plantes plus dures que les fleurs ou les feuilles.

 

INHALATION
 
On utilise la vapeur ou la fumée provenant d’une plante préalablement infusée.

 

BAUME
 
Il provient d’une macération. Dans un récipient fermé (bouteille ou bocal de préférence) on verse de l’huile sur la quantité de plantes demandée par la recette. On laisse macérer le temps souhaité et puis on place le baume obtenu dans plusieurs petits pots.

 


 
Les doses :
 
Chaque recette indique clairement la quantité de plante à utiliser. Indiquons une manière plus simple d’utiliser les quantités nécessaire sans faire usage d’une balance :
                        Une pincée (quantité contenue entre le pouce et l’index) : 2 à 3 grammes ;
                        Une cuillère à dessert : 5 grammes ;
                        Une cuillère à soupe : 10 grammes ;
                        Une poignée (contenu d’une main) 30 à 40 grammes.

 

Rappelons aussi que toutes les doses indiquées dans ce recueil conviennent pour des adultes uniquement.
Les doses pour des enfants doivent être diminuées selon les indications d’un médecin.
Ajoutons qu’il vaut mieux ne pas sucrer les infusions, ou à la rigueur les sucrer avec du miel.
Signalons enfin que l’on peut trouver chez un pharmacien ou un herboriste toutes les plantes citées dans ce recueil.

 


  

Acné (et autres infections de la peau)

 
Bardane (arctium lappa L. et lappa major L.)
Excellent dépuratif du sang, connu depuis des siècles et plante très commune.
 
 DECOTION
 
On utilise les racines.
Les cueillir fraîches chez les plantes jeunes et non durcies et ligneuses.
Prendre 40 à 60 grammes de racines pour un litre d’eau.
Faire bouillir pendant dix minutes.
Prendre trois tasses par jour.
Attention : les racines séchées perdent beaucoup de leur efficacité.
Un autre remède souvent efficace pour l’acné manger chaque matin une tranche de navet cru ou râpé.

 


 

Pour garder de bonnes articulations malgré l’âge
 
Cassis (Ribes nigrum L.)
 
  INFUSION
 
On utilise les feuilles.
Prendre une cuillère à soupe par tasse d’eau bouillante.
Laisser infuser 10 à 15 minutes.
Prendre une bonne tasse chaque soir (infusion agréable), comme remède préventif.
Quand il s’agit de guérir les maux des articulations (rhumatismes, goutte, arthritisme), on prend trois à quatre tasses par jour.

 


 

Bronches et bronchites
 
Rien de plus ancien et de plus populaire que le célèbre thé des quatre fleurs (qui en contient souvent sept !).
 
Il s’agit :                  Du coquelicot (Papaver rhoeas L.)
                                Du bouillon blanc (Verbascum thapsus L.)
                                De la mauve (Malva silvestris L.)
                                De la guimauve (Althaea officinalis L.)
                                Du tussilage (Tussilago farfara L.)
                                De la violette (Viola adorata L.)
                                Ou aussi du pied de chat ( Antennaria dioica L. Gaertn).
Ce mélange, qui demande beaucoup de temps à être récolté, se trouve aisément en pharmacie ou chez un herboriste.
 
INFUSION
 
Prendre 3 à 5 grammes de ce mélange (fleurs sèches) pour 100  grammes d’eau bouillante.
Laisser infuser 10 à 15 minutes.
Prendre trois à quatre tasses par jour.
On peut aussi utiliser uniquement l’une de ces plantes, notamment le Bouillon blanc (Verbascum thapsus L.).
Prendre 10 à 30 grammes de fleurs par litre d’eau  bouillante.
Passer l’infusion à travers un linge pour écarter les petits poils qui peuvent irriter la gorge.
Prendre trois à quatre tasses par jour.
Autre mélange à recommander :
Bouillon blanc (Verbascum thapsus L.) 20 grammes.
Coquelicot (Paperver rhocas L.) 20 grammes.
Mauve (Malva silvestris L.) 10 grammes.
 
Prendre une pincée 2 à 3 grammes par tasse d’eau bouillante.
Passer à travers un linge comme une infusion de Bouillon blanc.
Trois à quatre tasses par jour.

 


 

Cœur et circulation sanguine
 
Aubepine (Crataegus oxyacantha L.)
 
Il s’agit de l’épine blanche.
Cette plante – excellente et très commune- peut aider beaucoup.
Elle permet de régulariser les mouvements du cœur, soutenir le muscle cardiaque, calmer le système nerveux et combattre l’hypertension.
 
INFUSION
 
On utilise les fleurs que l’on cueille au printemps.
Prendre une cuillère à soupe de fleurs par tasse d’eau bouillante.
Laisser infuser 10 à 15 minutes.
Prendre deux ou trois tasses par jour.
On peut utiliser ce remède longuement : il ne s’accumule pas.

 


  

Constipation
 
Lin (linum usitatissium L.)
 
Prendre simplement deux cuillerées à soupe de graines de lin que l’on a laissées tremper dans de l’eau pendant une heure.
A prendre avant le repas du soir.
Ou tout simplement : prendre deux verres d’eau fraîche au lever et au coucher.

   


 

Diarrhées
 
Aigremoine (Agrimonia eupatoria L.)
 
INFUSION
 
On utilise les fleurs et les feuilles.
Prendre une cuillerée à café pour une tasse d’eau bouillante.
Laisser infuser pendant 15 minutes.
Prendre deux ou trois tasses par jour.
 
Fraises sauvage (Fragaria vesca L.)
 
Prendre les feuilles adultes (non les feuilles jeunes) et les racines.
 
DECOCTION
 
Prendre 20 à 50 grammes de racines et de feuilles adultes.
Laisser bouillir 30 minutes et infuser ensuite 10 minutes.
Boire à volonté.

   


 

Diurétiques
  Cerise (Cerasus vulgaris L.)
 
On utilise uniquement les queues.
Prendre 30 grammes (une bonne poignée) pour un litre d’eau.
Laisser bouillir 10 minutes puis infuser.
Avant d’utiliser les queues de cerises sèches, il faut les faire macérer dans l’eau froide pendant une dizaine d’heures au moins.
On peut compléter ce remède de la manière suivante : après les 10 minutes de décoction, verser le contenu bouillant sur 250 grammes de cerises fraîches ou sur des rondelles de pommes.
Laisser infuser 20 minutes.
Passer dans un filtre (linge ou passoire).
A boire en un ou deux jours.
Il faut rappeler ici  que la nature nous offre beaucoup d’excellents diurétiques tels que la Reine des prés, la Prèle etc…

   


 

Engelures, gerçures, etc…
 
Peuplier noir (Populus nigra L.)
 
Il s’agit du peuplier le plus commun. Les autres peupliers possèdent les mêmes principes.
Cueillir 100 grammes de bourgeons au début du printemps. Il faut les écraser et les concasser. Mélanger ces bourgeons écrasés avec 200 grammes de saindoux.
On obtient ainsi une bonne pommade fort utile pour les engelures, gerçures et même brûlures. A conserver à l’abri de l’air.
Enduire les mains le soir et les garder toute la nuit sous un gant.

   


 

Contre les enrouement
 
L’herbe des chantres (Sisymbrium officinalis L. Scop)
 
Il s’agit de l’une des très rares médication efficaces contre l’enrouement des cordes vocales.
La plante fraîche semble plus efficace que la plante séchée mais cette dernière reste utilisable à condition de rester strictement à l’abri de l’air et de l’humidité.
 
INFUSION
 
On utilise la plante entière (feuille, fleur et grains).
Prendre 6 à 10 grammes (une cuillère à café) par tasse d’eau bouillante.
Laisser infuser pendant 20 minutes (on peut ajouter un peu de miel).
Prendre trois à quatre tasses par jour, entre les repas.
 
 
On peut aussi en faire un sirop.
Placer 125 grammes dans 1500 grammes d’eau, faire bouillir en réduisant d’un tiers.
Ajouter 1500 grammes de sucre et garder à l’abri de l’air.
L’herbe des chantres se trouve en pharmacie sous le nom d’euphon.

   


 

Estomac et digestion
  Millefeuille (Achillea millefolium L.)
 
Cette plante très commune offre beaucoup de ressources curatives. Parmi ces dernières, nous en retenons une : faciliter la digestion et soulager l’estomac.
 
INFUSION
 
Prendre 10 à 20 grammes de sommités fleuries ou de feuilles pour un demi-litre d’eau bouillante.
Laisser infuser 10 à 15 minutes.
Prendre une à trois tasses par jour.
Ce liquide se conserve mal, il faut donc n’en préparer qu’une tasse à la fois.
On peut y ajouter un peu de camomille et de mélisse.

  


 

Une excellente cure gastrique annuelle
 
Pissenlit (Taraxacum officinale Weber)
 
Au début du printemps, rien ne remplace une bonne cure de salade de pissenlits.
Prendre chaque jour une salade de pissenlits (crus) pendant une quinzaine de jours (ou davantage).
C’est une excellente cure gastrique à bon marché et très efficace pour l’estomac et le foie.

  


 

Pour soigner le foie et la vésicule biliaire
  La fumeterre (Fumaria officinalis L.)
 
Quelle richesse médicinale souvent ignorée que la fumeterre !
On la trouve pourtant facilement dans tous les terrains vagues et les sols remués. Il suffit de laisser un bout de jardin à l’abandon pour la voir apparaître, avec des tiges traînantes et ses petites fleurs roses.
 
INFUSION
 
On cueille toute la plante y compris les petites racines.
Prendre 50 à 60 grammes de plante sèche (20 à 25 grammes de plante fraîche) pour un litre d’eau bouillante.
Laisser infuser 10 à 15 minutes.
Prendre deux à trois tasses par jour (avant les repas).
Ne pas prolonger ce remède plus de 10 jours par mois. Un usage plus prolongé rend la fumeterre calmante et amaigrissante.
Remède souvent souverain pour un lendemain d’excès gastronomique et surtout… alcooliques : une forte infusion de fumeterre au lever. !
Très amer (pénitence de la veille) mais fort efficace.

  


 

Hémorragies et saignements de nez
 
Prêle (Equisetum arvense L.)
Remarquable hémostatique (qui arrête l’écoulement du sang), surtout quand il est réduit en poudre, après séchage.
EN POUDRE (cachet, gélule ou telle quelle)
 
Prendre une pincée (2 grammes) avant ou à la fin des deux repas principaux.
On peut aussi le prendre en décoction
Prendre 50 à 100 grammes de plante fraîche par litre (10 à 20 grammes s’il s’agit de la plante sèche).
Laisser bouillir pendant 30 minutes.
Dose journalière :
Enfants : une ou deux cuillerées à café ou à soupe
Adultes : 200 grammes.
 
Attention : il ne faut pas utiliser la tige rougeâtre et courte avec une sorte d’épi au bout mais la tige verte, cannelée, avec les fins rameaux verts. Elle peut-être cueillie tout l’été. La prêle est une plante médicinale très précieuse, riche de silice et autre minéraux. Non seulement, c’est aussi un excellent diurétique mais c’est un remède très efficace pour les asthéniques, les déminéralisés, les victimes de fractures, etc…

 


 

Hémorroïdes
 
Un onguent qui peut être utile à soulager cette affection.
Faire cuire un bon oignon dans du saindoux.
Laisser refroidir le tout dans un récipient en terre cuite.
Appliquer l’onguent ainsi obtenu à l’endroit douloureux.

 


 
Mal de dent
 
Une bonne recette pour calmer une rage de dent (caries) en attendant… de voir le dentiste !
On place un clou de girofle (ou une partie) dans la carie.
L’effet est immédiat.
Mais surtout… ne pas oublier d’aller voir ensuite un bon dentiste !

   


 
Mal de gorge
 
Importante remarque préalable : un mal de gorge peut être une angine rouge ou blanche, avec fièvre. Dans ce cas, il faut voir un médecin. Une angine mal soignée au départ peut entraîner des complications graves (rhumatisme articulaires).
La ronce (Rubus fruticosus L. –sensu lato)
On utilise les feuilles de ronces que l’on récolte au printemps en donnant la préférence aux jeunes pousses.
 
Un bon gargarisme
Faire bouillir deux cuillerées à café dans ¼ de litre d’eau pendant 5 minutes.
Filtrer (à cause des ronces qui subsistent).
Ajouter un peu de miel si possible et gargariser longuement toutes les deux heures.
 
Autre formule
Au lieu des feuilles, on cueille les bourgeons de ronces.
Prendre 2 grammes (une pincée) pour 250 grammes d’eau bouillante.
Verser l’eau bouillante sur les bourgeons et laisser infuser quelques minutes (10 à 15 minutes).
Laisser les petites peaux dans le liquide.
Gargariser longuement et continuer un certain temps après la disparition des douleurs.

  


 

Un remède souverain pour la peau (brûlures, blessures, etc…)

 

  Le baume de millepertuis (Hypericum perforatum L.)
 
N’utiliser que le millepertuis perforé. On le reconnaît en prenant une des petites feuilles et en l’examinant retournée à contre-jour du ciel. On y voit par transparence de multiples petites alvéoles qui ressemblent à des trous. Cette variété (la plus commune) pousse comme un petit buisson de 30 à 80 centimètres de haut.
Cueillir les fleurs au début de leur floraison (mi-juin et début juillet).
Les dépouiller de leurs parties vertes (calices et pédoncules).
Prendre environ 250 grammes de fleurs pour un demi-litre d’olive vierge.
Laisser macérer dans une fiole ou une bouteille bien bouchée (même au soleil) pendant 15 jours.
Filtrer (avec un filtre en tissu, filtre à café en papier ou filtre pharmaceutique), après avoir pressé.
Répartir dans plusieurs petits flacons (les débouchages répétés altèrent la qualité du baume).
Ce remède, irremplaçable pour ma peau, est aussi excellent pour les crampes d’estomac et douleurs abdominales. Il suffit de mettre quelques gouttes de ce baume sur un morceau de sucre et l’avaler.

  


 

Piqûres de moustiques, guêpes, etc…
 
Pour calmer la douleur d’une piqûre d’insecte (moustiques, guêpes, etc…) ; la nature nous offre sur place l’appoint de plusieurs plantes :
 
Plantain (Plantago major, lanceolata et media L.)
Cassis (Ribis nigrum L.)
Persil (Ribes nigrum Hill)
Sauge (Salvia officinalis L.)
Sureau noir (Sambucus nigra L.)
 
Il suffit de frotter l’emplacement de la piqûre avec le jus d’une feuille pressée.
Pour trouver une feuille de plantain, il suffit de se baisser n’importe où dans la nature.

 


  

Rhumatismes
 
Mal insidieux aux formes diverses et que beaucoup d’entre nous rencontre tôt ou tard à des degrés divers, le rhumatisme n’est pas chose facile à guérir.
De même que pour l’asthme, il faut –avec le recours à un spécialiste- en découvrir la cause pour y remédier vraiment si c’est possible.
Mais la nature nous offre une série de plantes qui peuvent efficacement concourir à atténuer douleur et gêne.
 
Reine des prés (Spiraea ulmaria L.)
 
C’est notre aspirine végétale, à l’état naturel.
La nature nous l’offre avec abondance, surtout dans les marais et les fonds humides.
 
INFUSION
 
On utilise les sommités fleuries (fleurs et feuilles du sommet).
On prend 50 grammes de sommités fleuries pour un litre d’eau bouillante.
Attention : ne pas verser d’eau bouillante immédiatement sur la plante mais attendre qu’elle ne dépasse pas 90 degrés.
Laisser infuser dans un récipient couvert pendant 12 heures.
On peut y joindre quelques feuilles de bouleau ou de frêne.
Autre plantes excellente : Le fresne (Fraxinus excelsior L.)
Prendre une poignée de feuilles (30 à 60 grammes) par litre d’eau.
Faire bouillir et puis infuser pendant 10 minutes.
On peut en prendre à volonté.
Avec du jus de citron, c’est un bon remède pour les rhumatismes et les goutteux.

 


  

Pour prévenir le rhume
 
Pour immuniser contre l’arrivée du froid, peu de plantes sont aussi utiles que le thym (ou le serpolet, qui est le thym sauvage).
 
INFUSION
 
Prendre une pincée de thym (2 à 3 grammes) pour une tasse d’eau bouillante.
Laisser infuser pendant 10 à 15 minutes.
Prendre une ou deux tasses, pendant un mois environ, avant l’hiver.
Attention : ne pas dépasser les doses !
Le thymol contenu dans le thym est toxique à dose trop élévée.

    


 
Pour trouver le calme et assurer le sommeil
 Le lotier cornicule (Lotus corniculatus L.)
 
Voilà une plante des plus communes !
Il s’agit d’une sorte de petit trèfle, avec des fleurs jaune-orange qui deviennent des gousses terminées par une petite corne.
  INFUSION
 
On utilise les fleurs que l’on cueille de mai à août.
Prendre une cuillère à soupe de fleurs sèches pour une tasse d’eau bouillante.
Laisser infuser pendant 10 minutes.
Prendre 3 tasses par jour, dont une avant le sommeil.
 
Autre plante calmante : le coquelicot (Papaver rhoeas L.)
  INFUSION
Une pincée (2 à 3 grammes) par tasse d’eau bouillante.
Laisser infuser 10 minutes.
Prendre 3 tasses par jour dont une avant le sommeil.

  


 

Verrues, durillons, cors
  Chélidoïne (Chelidonium majus L.)
 
Cette populaire herbe aux verrues se retrouve dans tous les vieux murs.
Pour guérir une verrue, on cueille une petite tige de chélidoïne.
On la casse et il en sort un liquide jaune que l’on applique sur la verrue 3 ou 4 par jour.
Continuer le traitement pendant quelques jours.

En 2003, le Père Jean-René Courtois s.j., donne, à l'initiative de l'association des amis de Foigny, une conférence à La Bouteille sur les herbes médicinales dans le monde monastique (il est le créateur du jardin des simples à l'abbaye de Vauclair dans l'Aisne, après avoir été un des animateurs, avec le groupe "Source" des fouilles de Vauclair ). En conclusion il cite et commente un texte de René Char sur l'herbe (extrait de "Jacquemard et Julia" dans "le Poème pulvérisé" (1945-1947).


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