Pour ce qui regarde les abbayes
cisterciennes comme vauclair, le plan-type ci-dessous nous donne une idée
précise de la disposition habituelle des lieux.
Au centre, se trouve le cloître -
espace carré ou rectangulaire à ciel ouvert qui est entouré de quatre
galeries couvertes destiné à la circulation des moines.
Autour de cet espace central s'alignent
les bâtiment essentiels où la communauté vit dans l'observance des prescriptions d'activités et d'horaire de la Règle (Regula). De là
l'expression : lieux régulier.
Au nord, il y a l'église, toujours
orientée vers l'Est. Dans l'aile contiguë orientale, nous trouvons
successivement la sacristie et l'armarium, l'importante salle du chapitre,
le parloir et la salle des moines (scriptorium). A l'étage de cette aile se
trouve le dortoir des moines.
Dans l'aile sud, opposée à l'église,
on trouve le réfectoire, le plus généralement perpendiculaire au cloître
et flanqué de la cuisine et du chauffoir. L'aile ouest, enfin, était
réservée aux frères convers (réfectoire et grand cellier ; dortoir à
l'étage).
Mais il ne s'agit là que du coeur du
monastère ! En réalité, une abbaye cistercienne était une petite ville
enserrée à l'intérieur d'un vaste mur d'enceinte. Outre les bâtiments
cités plus haut, on touvait un noviciat, une infirmerie, des bâtiments
d'accueil (Porterie et Hôtellerie) et d'importants bâtiments de travail (granges,
atelier, étables, eic.).
L'abbaye de Vauclair prospéra rapidement.
Plusieurs seigneurs de la région, en particulier Gérard Enfant et Gautier,
comte de Roucy, ainsi que sa femme Ermengarde, comptèrent parmi les
bienfaiteurs de l'abbaye naissante, dont Barthélémy de Jur, l'évêque de
Laon, confirma la fondation en 1141.
En 1142, les recrues
étaient déjà si nombreuses que l'abbé Richard, un anglais lui aussi,
fonda l'abbaye du Reclus, non loin d'Epernay, sur les bords du Petit-Morin.
Son nom lui vient d'un reclus qui vivait à cet endroit.
En 1143, le même
abbé Richard signa un accord avec Lambert, abbé de l'antique et célèbre
abbaye de Lobbes en Hainaut, au sujet de terres que les deux abbayes
possédaient au territoire de Saint-Erme, où l'abbaye de Lobbes avait
depuis longtemps fondé un prieuré.
En 1147, l'abbé
Pierre 1er (1145-1147) obtint du pape Eugène III une bulle de confirmation
de tous les biens de l'abbaye ; bulle qui fut confirmée quelques années
plus tard, en 1178, par le pape Alexandre III, dont le texte était connu,
mais dont l'original sur parchemin a été retrouvé en 1960 par le
secrétaire de mairie de Monceau-le-Neuf-et-Faucouzy, utilisé comme
couverture d'un vieux registre des délibérations de la commune.
En 1159, l'abbé
Francon de Lobbes donna à l'abbaye de Vauclair tout ce que possédait son
abbaye à Oulche et dans les environs, moyennant un cens annuel de quatre
muids de vins, à livrer aux moines du prieuré de Saint-Erme.
Plus tard, en 1167,
l'abbaye de Vauclair essaima encore en Champagne, non loin d'Epernay, près
des sources du Surmelin, au milieu d'un bois de charmes, d'où le nom de la
Charmoye donné à cette fondation, qui avait été demandée par Henri,
comte palatin de Champagne. Avec le Reclus, ce furent les deux seules
abbayes-filles de Vauclair.
En 1176, l'abbé
Rodolphe (1156-1178) fit un échange de terres avec l'abbé Jean de Lobbes.
Il s'agissait d'abord de Saint-Erme, où les deux abbayes avaient des
possessions. La dîme que l'église de Saint-Erme percevait sur ces terres
fut cédée à l'abbaye de Vauclair, moyennant un cens annuel d'un muid et
demi de froment.
Par ailleurs l'abbaye
de Lobbes céda à Vauclair des terres situées au territoire de
Sainte-Geneviève, près de Rozoy-sur-serre, moyennant un cens annuel de
trois setiers de froment, mesure de Saint-Erme.
Elu abbé, à la fin
du sombre XVè siècle, Pierre Jonard (1479-1503) sut gagner la
confiance du chapitre général de Cîteaux qui le chargea, de concert avec
l’abbé de Signy, de visiter l’abbaye féminine du Sauvoir-sous-Laon et
d’y remettre de l’ordre.
Mais la fin de son
abbatiat fut assombrie par un événement tragique. Un moine de l’abbaye,
Pierre Yserra ? fut assassiné le 23 octobre 1503 ; et comme un
religieux avait pris la fuite, il faut soupçonné d’être l’auteur du
meurtre. L’abbé de Cîteaux se rendit sur le champ à Vauclair et prit
les mesures les plus sévères contre l’abbé et les religieux. Pierre
Jonard et la moitié des religieux devraient être expédiés dans
d’autres abbayes très régulières, où ils seraient tenus en prison
pendant trois mois, au pain et à l’eau. Les autres religieux demeurés à
Vauclair devraient, eux aussi, jeûner au pain et à l’eau jusqu’au
prochain chapitre général et prendre la discipline au chapitre tous les
vendredis pendant le même laps de temps, le nouvel abbé ne devant pas se
soustraire à cette pénitence.
L’ancien abbé
devrait être écarté pour toujours de Vauclair, et se tenir à la
disposition du chapitre général ou de l’abbé de Cîteaux.
On devrait exécuter
un tombeau de pierre pour le frère assassiné, et chanter pour lui un
office solennel chaque année à perpétuité. De plus, l’abbé et les
moines seraient tenus d’obtenir au plus tôt, à leurs frais, la punition
du coupable et de ses complices.
Enfin, on ne pourrait
jamais recevoir au monastère les parents ou amis de l’ancien abbé, pour
quelque raison que ce soit, sous peine des plus graves censures de
l’ordre.
Telles sont les
mesures d’une extrême gravité prises contre l’abbé et la communauté
de Vauclair dans cette tragique affaire, qui reste fort obscure, et dans
laquelle on ne saurait dire quelle fut la responsabilité de l’abbé
Pierre Jonard, qui devait mourir en 1507.
Cette réactioninstantanée et d’une gravité exceptionnelle nous montre qu’à
une époque où, comme on l’a dit plus haut, à cause des troubles et des
guerres, la violence régnait partout, les autorités de l’ordre voulurent
réagir avec la plus grande fermeté pour enrayer le mal par un exemple sans
précédent.
Quant
il arrive à Vauclair, le visiteur est souvent intrigué par les restes
meurtris d’une tour octogonale, avec un revêtement de briques rouges, qui
se dressent, à gauche, au-delà de la porterie. Il s’agit de l’ancien
colombier de l’abbaye. On sait qu’il s’agissait là d’un
droit féodal et que ce bâtiment, que l’on trouve à l’entrée des
abbayes et des châteaux, était surtout un symbole seigneurial.
Le type de
construction de Vauclair, avec sa parure de briques rouges, est assez rare
dans le Laonnois et le Soissonnais. Un type identique subsiste, intact, à
Laon : le colombier des évêques. Comme celui de Vauclair, il remonte
au XVIIè siècle.
Dans la longue
histoire de Vauclair, le colombier actuel n’est donc qu’un témoin récent.
L’histoire l’a pourtant durement balafré de sa griffe meurtrière. Ce
sont surtout les tirs d’artillerie des violents combats du Chemin des
Dames, en 1917, qui ont fait de l’élégante construction de jadis une
silhouette bien meurtrie. Mais d’autres blessures se lisent fort bien sur
la corniche de pierre : les traces visibles des mousqueteries « espagnols »
du XVIIè siècle. Sans doute, comme dans les églises fortifiées
de la Thiérache, les habitants s’étaient-ils réfugiés alors, dans
cette solide tour, pour se défendre des incursions des bandes espagnoles ou
navarraises.
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Le colombier de Vauclair, avant 1914 (Photo de Victor
Lanson,
1909)
Le colombier aujourd'hui
Le
Saint Père a écrit une lettre à l'occasion du 9ème centenaire de Cîteaux.
Elle est adressée à la "Famille cistercienne plutôt qu'à un Ordre
ou une Congrégation en particulier. Elle fut lue à Cîteaux le 21
mars.
Célébration
du 9ème Centenaire de Cîteaux
Aux
membres de la famille cistercienne,
à
l'occasion du neuvième centenaire de la fondation
de
l'Abbaye de Cîteaux
1. En
cette année où l'Abbaye de Cîteaux célèbre avec ferveur le neuvième
centenaire de sa fondation, je suis heureux de m'associer à la joie et à
l'action de grâce de la grande famille cistercienne qui, dans cet événement,
veut puiser aux sources de son charisme fondateur pour y discerner les
promesses d'une nouvelle vitalité.
2. À
l'approche du troisième millénaire, alors que l'Église entière se prépare
au grand Jubilé, nous faisons mémoire de l'oeuvre prophétique de
Robert de Molesme et de ses compagnons qui établirent le
"nouveau monastère" en 1098, afin de répondre à leur ardent désir
de "s'attacher désormais plus étroitement et plus parfaitement à
la Règle du bienheureux Benoît" (Petit exorde), qu'ils
relisent à la lumière de la Tradition spirituelle antérieure, tout en
l'éclairant par leur lecture des signes des temps. En vivant dans une
plus grande authenticité les exigences monastiques, ils allaient trouver
l'harmonie intérieure nécessaire à la recherche de Dieu dans l'humilité,
l'obéissance et le bon zèle.
En
effet, par l'observance fidèle de la Règle de saint Benoît dans sa
pureté et sa rigueur, les fondateurs de Cîteaux, Robert, Albéric et Étienne,
donnent naissance à une nouvelle forme d'existence monastique. Leur vie
religieuse sera tout orientée vers l'expérience du Dieu vivant, expérience
qu'ils feront en se mettant avec leurs frères à la suite du Christ, dans
la simplicité et la pauvreté selon l'Évangile. À travers la solitude,
ils chercheront à vivre pour Dieu, tout en édifiant une communauté
fraternelle. Dans le dépouillement, dans une vie austère et laborieuse,
ils s'efforceront de promouvoir la croissance de l'homme nouveau.
3. Le
charisme de Cîteaux, qui connaît une rapide expansion, apporte une
contribution très importante à l'histoire de la spiritualité et de la
culture en Occident. Dès le XIIe siècle, les quatre cents monastères déjà
existants sont des foyers de vie spirituelle intense dans toute l'Europe.
Pour les Fondateurs et leurs disciples - notamment Bernard de Clairvaux,
Guillaume de Saint-Thierry, Guerric d'Igny, Aelred de Rievaulx, Isaac de
l'Étoile, Amédée de Lausanne, Gilbert de Hoyland, Baudoin de Ford, Jean
de Ford, Adam de Perseigne -, la Règle offre de façon éminente une
direction et des conseils pour la vie intérieure. Chez Benoît, ils découvrent
une riche doctrine sur l'humilité, l'obéissance, l'amour, la crainte de
Dieu; plus encore, ils se trouvent incités à puiser directement dans l'Évangile
et chez les Pères de l'Église.
Très
vite, les Cisterciens ont développé une profonde spiritualité basée
sur une solide anthropologie théologale, elle-même centrée sur l'image
et la ressemblance de l'homme avec Dieu. De même, se déploieront encore
d'autres aspects de la vie spirituelle, déjà ébauchés chez saint Benoît,
comme la connaissance de soi, les enseignements sur l'amour et sur la
contemplation mystique. La dominici schola servitii devient aussi une
schola caritatis. On peut voir là un approfondissement du sens de l'homme
dans sa capacité d'aimer et de répondre librement à l'amour en se
laissant guider par la raison. Cet humanisme se fonde sur l'économie
divine et sur la grâce, particulièrement sur l'Incarnation en sa
dimension la plus humaine.
4. La
réforme cistercienne marquera aussi profondément un renouveau de la
liturgie: elle la simplifie et l'unifie. Aujourd'hui, dans des célébrations
communautaires empreintes de grandeur et de sobriété, moines et moniales
expriment lumineusement leur vocation à la louange divine, à
l'intercession pour l'Église et pour le monde, en communion avec la prière
de tous les chrétiens. Dans l'Eucharistie et la liturgie des heures, qui
déploient le mystère du Christ et qui montrent la nature authentique de
l'Église, ils manifestent de façon privilégiée leur union intime avec
le Seigneur et son oeuvre de salut. En y trouvant leur nourriture
quotidienne, dans un équilibre serein avec leur vie de travail, ils
attestent avec force ce qui fait la raison d'être de leur mission
particulière parmi les hommes.
L'art
cistercien lui-même, mis au service de la vie monastique, se développe
avec une harmonieuse beauté dans des édifices qui proclament la
splendeur et la gloire divines. Par son élégance et son dépouillement
de tout ce qui ne favorise pas la rencontre du Créateur, il conduit
l'homme vers Dieu pour lui en faire goûter la noblesse et la bonté. Il
porte ainsi à entrer dans la prière et à cultiver l'intériorité qui mène
à la connaissance du Seigneur.
Frères
et soeurs, héritiers du patrimoine cistercien, je vous invite à demeurer
les témoins ardents et enthousiastes de la recherche de Dieu, par la célébration
de la liturgie, source et sommet de votre vie monastique, par la lectio
divina, écoute et méditation assidues de la Parole de Dieu reçue dans
l'humilité et dans la joie, ainsi que par l'application fréquente à
l'oraison, suivant l'invitation de votre Père saint Benoît. Vous y
trouverez une source inépuisable de paix intérieure que vous aurez à
coeur de partager largement avec tous.
5.
Notre époque connaît un engouement nouveau pour le patrimoine spirituel
et culturel cistercien, exprimé dans vos monastères, qui connaissent
bien des particularités quant à leur histoire, le contexte de leur présence
ou encore leur façon de répondre aux attentes des Églises locales. Pour
de nombreuses personnes, des interrogations spirituelles essentielles
peuvent s'exprimer et s'approfondir grâce à l'accueil qui leur est
proposé dans les monastères. Une communauté fraternelle de foi permet
de percevoir un pôle de stabilité dans une société où les repères
les plus fondamentaux disparaissent, surtout pour les plus jeunes. Fils et
filles de Cîteaux, l'Église attend de vous que vos monastères soient
parmi les hommes d'aujourd'hui, selon votre vocation propre, un signe éloquent
de communion, une demeure accueillante pour ceux qui cherchent Dieu et les
réalités spirituelles, des écoles de la foi et de vrais centres d'études,
de dialogue et de culture pour l'édification de la vie ecclésiale et de
la cité terrestre elle-même, dans l'attente de la cité céleste (Vita
consecrata, n. 6).
Je
vous encourage aussi, suivant les circonstances, à discerner avec
prudence et sens prophétique la participation à votre famille
spirituelle de fidèles laïcs, sous la forme de "membres associés",
ou bien, suivant les besoins actuels dans certains contextes culturels,
sous la forme d'un partage temporaire de la vie communautaire (Vita
consecrata, n. 56) et d'un engagement dans la contemplation, à condition
que l'identité propre de votre vie monastique n'en souffre pas.
6. La
commémoration de la fondation de Cîteaux nous rappelle aussi la place de
ce grand mouvement de renouveau spirituel dans les racines chrétiennes de
I'Europe. Je me réjouis de savoir qu'au cours de cette année jubilaire
plusieurs évocations permettront de mettre en relief cet aspect de l'héritage
cistercien. La fécondité de votre charisme ne s'est pas limitée à vos
communautés monastiques, mais en réalité elle est devenue une richesse
commune pour toute la chrétienté. Alors que l'Europe poursuit son édification,
je souhaite que ses inspirateurs puissent trouver dans l'esprit de Cîteaux
les éléments d'un renouveau spirituel profond qui donne une âme à la
convivialité européenne.
7. Le
désir d'une vie nouvelle à la suite du Christ, qui caractérise Cîteaux
dès son origine, demeure une intuition d'une grande actualité. En effet,
la Règle offre à chacun un droit chemin de perfection évangélique, grâce
à un équilibre discret entre les différentes observances monastiques
traditionnelles. Les moines trouvent dans ces exigences des instruments
propres à les conduire à la puritas cordis et à l'unitas spiritus avec
Dieu. Récemment, cela a été souligné par le Synode sur la vie consacrée,
qui a voulu mettre en valeur la dimension prophétique et spirituelle de
la vie religieuse. Notre monde, dans lequel les traces de Dieu semblent
souvent perdues de vue, éprouve l'urgent besoin d'un témoignage prophétique
fort de la part des personnes consacrées. Ce témoignage portera d'abord
sur l'affirmation du primat de Dieu et des biens à venir, telle qu'elle
se révèle dans la sequela Christi et dans l'imitation du Christ chaste,
pauvre et obéissant, totalement consacré à la gloire de son Père et à
l'amour de ses frères et de ses soeurs (Vita consecrata, n. 85).
Revenant
aujourd'hui à son inspiration primitive, après neuf siècles d'histoire
continue pas toujours exempte de vicissitudes, la famille cistercienne se
reconnaît en la grâce fondatrice des premiers Pères. Elle découvre
aussi la légitime diversité de ses traditions, qui sont une richesse
pour tous et qui expriment la vitalité du charisme originel; l'Église y
voit l'oeuvre de l'unique Esprit à partir d'un don identique.
En
cette célébration de la fondation de Cîteaux, j'encourage vivement les
communautés qui forment la grande famille cistercienne à entrer ensemble
dans le nouveau millénaire, en véritable communion, dans la confiance
mutuelle et dans le respect des traditions léguées par l'histoire. Que
cet anniversaire du "nouveau monastère", qui pendant neuf siècles
a eu un rayonnement si grand dans l'Église et dans le monde, soit pour
tous le rappel d'une origine et d'une appartenance communes, ainsi que le
symbole de l'unité toujours à recevoir et à construire !
8.
L'actualité et la vigueur du charisme de Cîteaux en cette fin du deuxième
millénaire ont été marquées par le témoignage rendu à l'Évangile de
façon particulièrement significative par de nombreux fils et filles de
la famille cistercienne. Je voudrais nommer le père Cyprian Michael Iwene
Tansi que, aux jours mêmes de la célébration du neuvième centenaire de
Cîteaux, j'aurai la joie de béatifier au Nigeria, son pays d'origine, où
il a tant oeuvré pour apporter l'Évangile à ses compatriotes.
Le
sacrifice des Trappistes de Tibhirine est encore présent dans nos coeurs.
Martyrs de l'amour de Dieu pour tous les hommes, ils ont été des
artisans de paix par le don de leur vie. Ils invitent les disciples du
Christ à demeurer le regard fixé sur Dieu et à vivre l'amour jusqu'au
bout, se souvenant par-dessus tout qu'il n'y a pas de sequela Christi sans
renoncement. Gardez leur mémoire comme un bien spirituel précieux pour
la famille cistercienne et pour l'Église entière !
9.
Reprenant les paroles de saint Bernard: "Si Marie vous protège, vous
n'aurez rien à craindre; sous sa conduite, vous ignorerez la fatigue; grâce
à sa faveur, vous atteindrez le but" (Les louanges de la Vierge Mère,
deuxième homélie), je vous confie à Notre-Dame et Reine de Cîteaux et,
saluant particulièrement la communauté du "nouveau monastère",
qui célèbre aussi le centenaire du retour des moines après une longue
interruption, j'envoie à tous les membres de la famille cistercienne une
affectueuse Bénédiction apostolique.
Première
visite audio réalisée par le département de l’Aisne - Format MP3
Dans l’Aisne,
non loin de Reims, Lila, jeune journaliste, enquête sur le meurtre non résolu
d’un moine en 1503. Des indices troublants, des bruits inquiétants et une voix
mystique l’entraînent dans sa quête de vérité. Réussira-t-elle à percer le
mystère de l’abbaye de Vauclair ?